L’anorexie mentale

par **Admin** Dim 28 Juin - 14:44

L’anorexie mentale est identifiée comme une pathologie psychiatrique s’intégrant au sein des troubles des conduites alimentaires (TCA), appellation due à H. Huchard en 1883.

Elle se caractérise par un refus de l’alimentation, souvent méthodique, postérieur à un conflit psychique. C’est une maladie grave en raison de l’affaiblissement du corps consécutif à la dénutrition (infections, œdème cérébral, atteinte cardiaque) et à la sensibilité accrue aux médicaments. La mortalité reste de 5% à 10 ans.

L’anorexie mentale affecte le plus souvent les femmes (95% des malades), et débute le plus souvent entre 12 et 20 ans. La survenue précoce d’une anorexie chez un pré-adolescent compliquée d’un retard de croissance est très sévère. La forme masculine est particulièrement grave et constitue le plus souvent un mode d’entrée péjoratif dans la schizophrénie.

La forme restrictive pure (affectant 0,5% des femmes) s’accompagne de signes physiques (amaigrissement, aménorrhée réversible) et d’une symptomatologie psychiatrique associant un trouble de la perception de l’image du corps, des pensées obsédantes vis-à-vis de l’alimentation et une hyperactivité psychomotrice.

Elle peut s’associer à des troubles du comportement associés (potomanie, kleptomanie) ou à un abus dangereux de substances amaigrissantes ou favorisant les excrétions urinaires (diurétiques) ou fécales (laxatifs).
Elle est souvent associée à une boulimie et à des vomissements. Dans ce cas le pronostic est considéré comme moins sévère mais présente en plus les mêmes risques que la boulimie.
Notons que l’« anorexie » sans son adjectif n’est qu’une constatation d’une perte d’appétit et n’est pas le nom de la maladie.